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Convention des agroéquipements 2025 L’innovation en invité d’honneur

Alexandre Mortier, le président du Sedima et Damien Dubrulle, président d’Axema estiment que, dans leurs métiers respectifs, ils devront aopporter des réponses aux défis du changement climatiques.

Les 3 et 4 avril, la cité balnéaire de la Baule s’est transformée en capitale du machinisme agricole et des espaces verts. Plus de 370 professionnels, pour la plupart dirigeants d’entreprise, s’y étaient réunis dans le cadre de leur convention biennale.

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Il semble que, réchauffés par les premiers rayons de soleil de ce début du mois d’avril, les congressistes réunis dans l’enceinte du Palais des Congrès de la Baule avaient préféré laisser, avec leurs lourds manteaux, leur morosité au vestiaire. Pour eux, la rencontre ne se prêtait pas ressasser les causes et les conséquences des marchés déprimés qu’il leur faut actuellement affronter. Ils avaient davantage envie de s’interroger sur les réponses qu’ils peuvent apporter aux grands défis, notamment liés aux changements climatiques ou à l’émergence de nouvelles technologies, auxquels leur clientèle agricole se trouve actuellement confrontée. Ils s’y étaient retrouvés dans le cadre de la convention nationale des agroéquipements organisée tous les deux ans par leurs deux grands syndicats : l’Axema regroupant les industriels des agroéquipements et des espaces verts et le Sedima défendant leurs distributeurs.

La nécessaire adaptation au changement climatique

« Cette année, plus que jamais, nous avons tous été touchés dans nos régions par les aléas climatiques : inondations, grêle, sécheresse… Ces bouleversements nous amènent à nous réinventer, en tant que distributeurs et industriel. Il va falloir modifier les pratiques culturales tout en gardant des modèles économiques satisfaisants, aller chercher des innovations et des systèmes robotisés. Il faudra s’y adapter », a voulu rappeler Alexandre Mortier, le président du Sedima et dirigeant des établissements Mortier. Son homologue Damien Dubrulle, président d’Axema et dirigeant de Dubrulle Downs, a tenu à saluer le courage des agriculteurs. « Ils subissent de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Ce soir, nous voulons leur dire que nous sommes à leurs côtés, pour leur apporter des solutions concrètes », a-t-il expliqué face aux représentants des syndicats agricoles, FNSEA et Coordination rurale, présents dans la salle. Alors pour y voir plus clair, les congressistes étaient invités à participer à des ateliers sur l’intelligence artificielle, la robotique, l’agriculture régénérative, la marque employeur, la responsabilité sociétale (RSE et CSRD) ou encore la cybersécurité. En assemblée plénière, Christian de Perthuis, économiste du climat, était venu expliquer comment le réchauffement climatique devra nous obliger à changer les habitudes de travail. « Il faudra introduire de la rareté dans nos émissions », recommande-t-il. Pour lui les stratégies d’adaptation passeront par le déplacement des zones de production, la diversification des assolements ainsi que l’adaptation des matériels vivants. Christian Huyghe, le directeur scientifique de l’Inrae, a complété ces recommandations en rappelant que les évolutions climatiques engendreraient davantage de différences interannuelles. Pour devenir plus résilients, les systèmes devront donc être plus diversifiés. Le machinisme s’adaptera pour réussir des implantations multi-espèces ou, grâce à la robotique, intervenir au meilleur moment.

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